Arrivée à Primosten & (dernière ?) croisière

Mercredi 17 octobre
Après une journée peu motivante, nous sommes soulagés de reprendre la route. Cette fois-ci, c’est direction Primosten et la région a très bonne réputation : elle nous a été recommandée par de grands connaisseurs.

Les points de vue depuis la route qui longe la côte sont superbes et nous profitons d’un magnifique coucher de soleil en fin de parcours.

En contrepartie, nous devons faire la manoeuvre de nuit lors de l’arrivée au camping. L’accès aux emplacements est plutôt étroit et très en pente : cela nous vaudra une belle odeur d’embrayage chaud lors de la montée de la remorque en marche arrière.

Après un diner au restaurant du camping, nous allons nous coucher proches de la mer mais sans aucune idée de à quoi ressemble l’endroit.

Jeudi 18 octobre

Après un sommeil réparateur, nous découvrons le camping et Raphaël en profite pour faire la « journée orange », comme ses camarades de moyenne section aux Chardrottes.

https://youtu.be/Oy6gDb7tr64

La proximité de la mer est agréable, mais l’objectif de mettre le bateau à l’eau va s’avérer plus difficile à atteindre que prévu.

La cale de mise à l’eau a été construite pour des petites barques de pêcheurs : elle finit très étroite et avec un bon virage. Si le camping car ou la remorque sort de son tracé, c’est une chute de 50cm de hauteur dans des cailloux qui ne présage rien de bon…

Après avoir testé la faisabilité de la manoeuvre et transpiré quelques grosses gouttes, le verdict tombe : cette cale n’est pas praticable pour notre ensemble d’environ 15 mètres.

Finalement, nous mettrons le bateau à l’eau depuis la cale de la prochaine marina (Kremik). Et après que j’aie ramené camping car et remorque, mon voisin de camping aura la gentillesse de me véhiculer jusqu’à la marina pour que j’aille récupérer le bateau à la tombée de la nuit.

Nous finirons la soirée en sympathisant un peu plus avec nos voisins allemands, autour d’un verre de Prosecco ramené d’Italie.

Vendredi 19 octobre

La météo annonce 4 jours de beau temps et le bateau est maintenant à l’eau. Décision est prise de partir en croisière pour en profiter car on ne sait pas jusqu’à quand les occasions de croisières se présenteront.

Le temps de faire des courses, gonfler l’annexe, préparer les affaires et le bateau et la matinée s’est évaporée. Pourtant, nous avons parallélisé  les tâches : mon voisin allemand m’a amené faire les courses avec sa voiture pendant que Jacqueline préparait le reste des affaires pour la croisière.

Après 2 allers-retours en annexe pour transporter tout et tout le monde jusqu’au bateau, nous profitons de notre déjeuner tardif à bord.

Nous partons ensuite longer la côte en direction du Sud, à la recherche d’une belle crique qui nous abritera correctement du Nord Est au Nord Ouest. Nous trouvons rapidement chaussure à notre pied, après seulement 7 ou 8 milles de navigation : https://goo.gl/maps/2VuyJ9mfVNt

Je porte 2 bouts à terre pour les amarrer à des trous dans la roche et voila Mombacho immobilisé pour la nuit : pas besoin de jeter l’ancre. Au passage, je ferme l’extrémité de la crique qui est quasi privatisée.

Nous installerons le taud de camping rapidement pour éviter de laisser rentrer trop d’humidité, mais j’ai déjà mouillé le cockpit en sortant de ma baignade pour amarrer le bateau.

Samedi 20 octobre

Le réveil en mouillage forain fait partie des moments magiques. Après un bon petit déjeuner, place à la baignade du matin.

 

Cette fois-ci, Jacqueline m’a évité d’oublier mon drone.

https://youtu.be/RI8Dey9M4c8

Un poulpe va toucher Sophie avec ses tentacules avant qu’elle n’arrive à la plage, ce qui lui a valu une belle frayeur. Elle m’indique le rocher sous lequel il s’est ensuite caché et je vais le déloger pour une séance photo & video.

https://youtu.be/Bu2uQpnL4YI

Après avoir pris conseil auprès de notre ami Sergio, nous le laisserons repartir tranquillement : cuisiner un poulpe n’est pas simple. Il faut d’abord bien l’attendrir pour profiter de sa chair, et nous ne sommes pas équipés.

Dans l’après-midi, nous décidons de rester une nuit de plus car l’endroit nous plaît bien. Nous étions seuls au monde toute la journée, à part une petite heure pendant laquelle un voilier s’est ammarré dans la première partie de la crique. Et oui, c’est la frénésie du week-end… mais là où nous sommes, il y a trop peu d’eau et c’est trop étroit pour qu’un voilier s’installe.

Si la météo tient ses promesses, nous partirons visiter les îles pendant les 2 ou 3 jours qui suivent. Quitte à nous mettre à l’abri au port si la Bura se lève. Nous visons l’île de Brac et nous sommes renseignés sur la marina de Bol (pas de sanitaires mais une vingtaine d’euros la nuit quand même).

Dimanche 21 octobre

Dimanche matin, le ciel est gris. La météo a changé et elle nous annonce maintenant que la Bura est déjà là. On a beau être à l’abri dans notre crique, le vent va forcir à partir de midi et restera très présent jusqu’à mercredi.

Nous décidons donc de rentrer au camping dès la fin de matinée. La navigation est sans danger mais déjà inconfortable. Les enfants resteront dans la cabine et heureusement que nous ne sommes pas loin de notre bouée.

Nous finissons le trajet sous la pluie et tentons une manoeuvre infructueuse pour débarquer plus facilement les affaires à terre. C’est donc mouillé et gêné par le vent et par une belle houle que je regonflerai l’annexe et ferai mes deux trajets pour débarquer la famille et les affaires.

Après avoir mis l’annexe à terre, en allant rejoindre les enfants avec les dernières affaires, nous voyons Emma sortir du camping car pour nous apporter nos tongs et trébucher dans sa course pour s’étaler tout de son long.

Elle s’est bien égratigné le genou. Heureusement, ce n’est que superficiel mais la brûlure est douloureuse. Toute la famille est sous le coup de l’émotion et passe la soirée à la dorloter.